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Grand dialogue national: Le Premier Ministre Dion Ngute ouvre les assises à Yaoundé

Convoqué par le Président de la République, S.E. Paul BIYA, le Grand Dialogue National inclusif a débuté ce lundi matin, 30 septembre 2019 au Palais des Congrès de Yaoundé.

La cérémonie solennelle d’ouverture de ces assises qui ont pour but d’examiner les voies et moyens de répondre aux aspirations profondes des populations du Nord-ouest et du Sud-ouest, mais aussi de toutes les autres composantes de la Nation camerounaise, afin de résoudre la crise qui secoue ces deux régions, a été présidée par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Joseph Dion Nguté.

Cette séance d’ouverture s’est déroulée en présence des anciens Premiers Ministres camerounais, des membres du Gouvernement, des chefs des missions diplomatiques, des représentants des pouvoirs publics, des membres de la société civile, des leaders des partis politiques de la majorité présidentielle et de l’opposition, des parlementaires, des intellectuels, des opérateurs économiques, des autorités traditionnelle, des autorités religieuses, des membres de la diaspora, des représentants des Forces de Défense et de Sécurité, des représentants des groupes armés, des représentants des victimes, et des ex-combattants.

Cinq temps forts ont marqué cette cérémonie d’ouverture : l’exécution de l’hymne national du Cameroun par des ex-combattants séparatistes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ; la prière interreligieuse faite par les représentants de la religion musulmane et des églises protestante, pentecôtiste et catholique (en la personne de l’Archevêque de Yaoundé, Mgr Jean Mbarga) ; le mot de bienvenue du Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé, Gilbert Tsimi Evouna ; deux interventions (un jeune garçon et une jeune fille) des ex-combattants séparatistes ; et le discours d’ouverture du Premier Ministre, Chef du Gouvernement.

Dans son discours, Monsieur Joseph Dion Nguté a remercié les uns et les autres d’avoir répondu favorablement à l’invitation à prendre part à ce rendez-vous exceptionnel de l’histoire du Cameroun. Il a rappelé le fait que c’est pour mettre un terme aux violences perpétrées par les groupes armés sécessionnistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest que le Chef de l’Etat a décidé, dans son mémorable discours du 10 septembre 2019, de convoquer ce Grand Dialogue National. Il a signalé la responsabilité historique qui incombe aux participants à ce Grand Dialogue National. « Nous sommes ici réunis pour chercher à donner à notre collectivité nationale en général, et à nos frères et sœurs du Sud-Ouest et du Nord-Ouest en particulier, un rayon de lumière dans la nuit noire des tribulations actuelles », a-t-il déclaré.

Après une minute de silence observée à la mémoire des victimes innocentes de ce conflit, le Premier Ministre Joseph Dion Nguté a souligné que le Grand Dialogue National souhaité par le Président de la République, Paul BIYA, « offre l’occasion inespérée d’un sursaut collectif destiné à trouver des solutions concrètes et pragmatiques, loin des querelles de chapelles, aux problèmes qui nous ont séparés physiquement et intellectuellement ces dernières années ». Il a suggéré aux participants à ce Dialogue à prendre l’exemple de l’engagement des pères fondateurs du Cameroun, pour surmonter leurs différences et faire de leur diversité culturelle une source de richesse pour les populations.

Le Premier Ministre Joseph Dion Nguté a posé, aux uns et aux autres, cette question fondamentale qui devra sous-tendre leurs réflexions pendant ces cinq jours de débats : « voulons-nous que les générations futures gardent de nous le souvenir d’avoir été incapables de trouver des réponses consensuelles, à des préoccupations qui ne sont pourtant pas insolubles ? Ou alors, voulons-nous être considérés comme de véritables « artisans de paix », dans la résolution de cette crise qui a privé un grand nombre de nos enfants de leurs parents, de leur scolarité, et menacé leur avenir, parfois de manière irréversible ? ».

Pour le Chef du Gouvernement, l’intelligence commune et la responsabilité individuelle doivent amener les Camerounais à défendre la paix, en tout temps et en tout lieu, quel qu’en soit le prix, et à rejeter l’horreur de la guerre, de ses massacres et de ses atrocités.

Le Premier Ministre a terminé son discours en affirmant que « L’avenir du notre pays repose entre nos mains. C’est un avenir que nous devons construire tous ensemble, ici et maintenant, à l’occasion de ce Grand Dialogue National. J’en appelle donc au patriotisme et au sens de responsabilité de tous et de chacun. Tout au long de nos travaux, montrons-nous à la hauteur des attentes que le Chef de l’Etat a placées en nous, et des espérances de nos compatriotes ».